Spirou 2020 - 2021

DH a écrit: "J’attendais ce retour à la compétition avec impatience, nous a-t-il confié lorsque nous l’avons rencontré la semaine passée. Retrouver enfin le plaisir de jouer me fait beaucoup de bien, surtout après la façon dont Charleroi a mis fin à mon contrat."

Le club carolo lui a reproché d’avoir effectué un déplacement à Paris, en novembre, un moment où la capitale française se trouvait en zone rouge. Ce qu’il dément fermement. "J‘ai pu prouver que tout cela est faux et le dossier est d’ailleurs entre les mains de mon avocat, car nous sommes actuellement en procès avec le Spirou. Dans cette histoire, c’est moi la victime. Charleroi cherchait juste un prétexte pour pouvoir se débarrasser de mon contrat car j’avais refusé de revoir celui-ci à la baisse pour la saison à venir."

DH a écrit:Comment ne pas être admiratif face aux prestations et, surtout, à la mentalité affichée par Alex Libert depuis plusieurs semaines?

Vu la situation très compliquée des Carolos cette saison avec un renouveau complet au sein de l’effectif, certains anciens de sa stature, qui n’ont plus rien à prouver à personne, auraient certainement préféré se la jouer personnelle et soigner leurs stats. Pas lui.

Du haut de ses 30 ans, l’ailier sambrien se démène pour montrer la voie à la nouvelle génération.

"Franchement, je ne vois pas ce que cela m’aurait apporté de la jouer solo, avoue le Carolo. J’aurais marqué plus de points, certes, mais ce qu’on cherche, c’est gagner des matchs et pour ça, il faut jouer collectivement et impliquer tout le monde."

Un adage qu’il applique à merveille comme en témoigne sa dernière prestation XXL face à Malines le week-end dernier avec 21 points, 7 rebonds, 7 passes et 8 fautes provoquées. "Je prends ce rôle très à cœur et j’ai envie qu’on puisse tirer le meilleur de ce groupe. Quand j’étais jeune, j’ai aussi eu la chance qu’on m’aiguille et qu’on me guide. C’est un rôle que j’affectionne et c’est gratifiant de pouvoir le faire à mon tour."

Et il semblerait que cette mentalité exemplaire du capitaine carolo déteigne sur ses jeunes coéquipiers qui, à son image, donnent leurs tripes sur le parquet. "Leur mentalité est exemplaire, continue le Sambrien. Pas mal d’entre eux devaient seulement connaître leur première expérience en D2 cette saison et ils se retrouvent à jouer contre des hommes et passent leurs premières en pro."

Mais jouer avec des jeunes, c’est également une petite cure de jouvence pour Libert même si ce n’était pas facile au début. "Après le confinement, quand on est restés plusieurs mois inactifs, il m’a fallu un peu de temps pour remettre la machine en route. Quand tu reprends avec des jeunes de 20 ans, tu ressens toute leur énergie et leur fougue. Après, personnellement, c’est aussi de cette manière que j’ai joué durant toute ma carrière mais je ne suis plus capable de mettre la même intensité et la même énergie qu’eux au quotidien", avoue le capitaine du Spirou.

Comme on pouvait s’en douter, cette équipe carolo souffle le chaud et le froid entre des prestations incroyables et d’autres plutôt catastrophiques. Mais cela fait partie de l’apprentissage. Devenir joueur de D1, ça ne se fait pas en un jour mais avec un capitaine comme Alex Libert à la barre, ça permet de gagner des mois, voire des années, en expérience.

"Envie de gagner mais je n’ai pas de regret"

Quand il a rejoint le Spirou lors de la saison 2015-2016, Alex Libert arrivait au Dôme pour y remporter des titres. Quelques années plus tard et un contrat longue durée, son palmarès collectif est toujours vierge de trophées avec les Carolos. Et l’avenir ne devrait, sauf surprise, changer la donne. "Quand je suis arrivé, j’avais envie de gagner des titres et de redonner à Charleroi son lustre d’antan", avoue le capitaine du Spirou.

Un lustre qu’il tarde à retrouver mais ce n’est pas pour autant qu’Alex Libert se morfond. "Étant lié avec un contrat à longue durée, cela fait partie des choses. Dans un premier temps, on devait avoir un effectif compétitif qui devait jouer quelque chose. Maintenant, on sait ce qu’il s’est passé avec des départs et les blessures notamment. Par contre, je n’ai aucun regret. Gagner des titres, c’est quelque chose que j’affectionne mais je suis épanoui dans mon rôle et dans le fait de pouvoir aider les jeunes à grandir."

DH a écrit: Depuis la blessure de Milan Samardzic il y a plusieurs semaines, le Spirou de Charleroi était à la recherche d'un nouveau meneur de jeu. Si la piste Tito Casero n'a pas aboutie et que l'expérience Sami Demirtas s'est transformée en échec, les dirigeants carolos ont jeté leur dévolu sur un meneur espagnol d'expérience. Son nom: Sergio Llorente.

Âgé de 30 ans, le nouveau distributeur carolo est une vieille connaissance d'Axel Hervelle qu'il a côtoyé lorsqu'ils évoluaient ensemble à Bilbao. Il est également passé par Fuenlabrada, mais également en D2 espagnole à Oviedo ainsi qu'à Melilla où il jouait avant de rejoindre les Carolos. "C'est un meneur qui défend dur et qui a une très bonne mentalité, explique Sam Rotsaert, le coach du Spirou. On espère qu'il pourra prendre ce rôle de meneur et mener cette équipe."

Avec Sergio Llorente, les Sambriens ont en tout cas ajouté de l'expérience dans leur jeune effectif. "On avait besoin de ça. Notre priorité, c'était aussi de trouver quelqu'un avec une bonne mentalité pour parfaitement s'intégrer dans ce groupe et encadrer les jeunes. Avec Sergio, je pense qu'on a trouvé ce qu'on recherchait."

Le meneur espagnol a paraphé un contrat jusqu'à la fin de la saison au Dôme et les dirigeants espèrent qu'il sera qualifié pour vendredi prochain et la réception de Liège en championnat.