L'avenir...

Suite aux différentes communications et infos "alarmistes" de la presse concernant le Spirou basket, voici un bel article du journal Le Soir en ligne.



Gabriel Jean, patron du Spirou Charleroi: «Le basket belge a atteint un point de bascule» (Stéphane Druart, posté à 17h17, ce jeudi 6 mai)

A Charleroi, la crise sanitaire est aussi existentielle : les activités du Dôme à l’arrêt imposent au basket un changement de direction, sous le sceau de la formation.

La SA Spirou Basket est forcée de se chercher un repreneur ! C’est l’autorité judiciaire qui l’impose au club dès lors que cette saison à huis clos a renforcé son déficit. Mais cela n’étonne pas son principal actionnaire, l’administrateur-délégué Gabriel Jean qui, au contraire, apparaît comme le candidat idéal à sa reprise. Il s’en explique… « Cette saison stressante se résume à une souffrance financière. Nous avions malheureusement prévu le huis-clos permanent, soit le modèle anti-économique par excellence, surtout que les activités événementielles du Dôme devaient soutenir le basket. D’où la Procédure de Réorganisation Judicaire demandée en décembre pour tout le consortium, un bouclier de protection vis-à-vis de nos créanciers. Mais aussi un budget ultraprudent et l’affirmation de notre virage dans la formation : tant qu’à assumer des salaires, autant faire progresser nos jeunes. Couplé au soutien maintenu de pas mal de partenaires, à des emprunts et à l’intervention d’actionnaires, on a limité la casse. »

Le seul objectif de cette saison était finalement de survivre. « Et je peux vous dire que tous les clubs de D1 raclent les fonds de tiroir, cherchent de nouveaux bailleurs et espèrent des prêts à taux préférentiels, comme le prévoit en Flandre le plan de refinancement du sport professionnel. Cette crise révèle de grosses différences régionales, mais elle va laisser des traces et raboter tous les budgets. Le basket professionnel a atteint un point de bascule : sauf exceptions, liées à des subsides ou aides publiques, on va revenir à des équipes de Belges, renforcées par deux ou trois étrangers. »

Sportivement, le Spirou a donc peut-être pris un peu d’avance. « On a investi dans un staff ultra-compétent dans la formation, créé une ambiance de travail, amélioré la salle de Jumet, réuni nos 350 jeunes en une pyramide à structurer, du baby-basket à la D1… Et il s’en dégage une belle énergie : c’était l’ambition de cette saison Covid », explique Axel Hervelle, propulsé directeur sportif sa brillante carrière à peine refermée. « Il en a conservé la même volonté d’apprendre, et il progresse très vite », témoigne son patron, soulagé de déléguer en toute confiance ces responsabilités. « D’autant que la combativité de l’équipe, louée par tous les observateurs, fait très plaisir. »

Avec 9 victoires à 3 matchs des 26 de la saison régulière, Charleroi disputera les playoffs, réservés à 8 clubs sur 10. Mais sans autre ambition que de « préserver la santé » d’une équipe qui a épaté par son enthousiasme, son engagement et sa cohésion. « Nous voulions qu’elle transpire de motivation, peu importent les résultats », rappelle Hervelle. « Sa jeunesse promettait des hauts et des bas, surtout vu l’enchaînement de plusieurs matchs par semaine qui empêche une préparation encore plus essentielle quand on n’a pas les mêmes arguments. Sans perspective, ça n’avait pas de sens de remplacer notre pivot hongrois blessé. Mais cette carence a forcé nos jeunes à jouer à côté de leur position et comme ils n’ont pas évolué en parallèle avec la D2, à l’arrêt total, ils n’ont pas pu se développer idéalement. » Il va donc falloir poser des choix : les plus aguerris (Libert, Schoepen) ou prometteurs (Lambrecht, Botuli, les frères Samardzic…) composeront encore l’ossature belge. « Et on espère une légère hausse du budget pour cibler deux ou trois étrangers sur lesquels il ne faudra pas se tromper. »

« On commence doucement à oser nous projeter. Le but, c’est d’être prêt pour la saison prochaine », résume Gabriel Jean. « Je suis épaté par la progression sportive et j’entrevois enfin des signes de reprise des activités au Dôme, que nous avons restructurées pour être plus performant dès que ça repart. Sans elles, le modèle basket n’est plus viable. C’est d’ailleurs parce que la structure Spirou Basket a peu de chances de se relever toute seule qu’un mandataire de justice lui cherche un repreneur
depuis ce mois de mai… Le groupe Dôme s’y est préparé et paraît évidemment le candidat le plus naturel : on veut sortir de la société anonyme pour reformer une asbl. C’est la voie qu’on nous conseille pour obtenir une deuxième chance tout en sauvegardant la trentaine d’emplois. » Dans l’espoir de récolter au plus vite les fruits des investissements dans la formation, le vaccin des Spirous pour sortir de leur crise existentielle.

Beaucoup de "lecteurs" et pas de réaction.
Je me lance...
On le sait depuis le début du championnat : la situation est compliquée. Mais je maintiens vraiment ma confiance dans les dirigeants et dans le staff. Et je remercie par ailleurs Gabriel Jean pour cette interview accordée à Stéphane Druart, qui remet un peu l'église au milieu du village et apaise les esprits de ceux qui veulent réellement s'informer.

Cette équipe plait, avec ses qualités et ses défauts. La nouvelle mentalité et volonté affichées par le club de se diriger vers "autre chose" me réjouit également. On peut entrevoir le futur un peu plus sereinement. En tout cas, un mot me vient à l'esprit et c'est RESPECT!

Merci Véro pour l'article !

Je suis content aussi d'avoir une interprétation à ce communiqué très formel. Niveau finances, pire que cette année il n'y aura pas. La BeNeLeague va débuter avec des clubs en mauvaise santé, certes, mais peut être le symbole d'une renaissance et d'un nouvel élan pour le basket.

Niveau carolo, on a désormais droit à plus de transparence et les dirigeants semblent savoir ce qu'ils font. La confirmation de l'ossature belge et de la position d'Axel Hervelle dans l'organigramme sont aussi des choses qui me rassurent. Même si c'est la contrainte qui nous a amenés jusqu'à cette situation, je pense que c'est peut-être un mal pour un bien. Retrouver une philosophie saine, s'apercevoir qu'une équipe 90% Belge peut fonctionner, que l'absence de stars n'est pas forcément un mal...

J'espère également que nous parviendrons à conserver Sam Rotsaert, pion majeur dans cette entreprise.

nous avons vraiment de la chance d'avoir Gabriel Jean a la direction car il ne cache pas les problèmes et joue toujours cartes sur table j'aime ce discours on ne tourne pas autour du pot pour masquer les problèmes bravo monsieur Gabriel Jean
j'imagine qu'on est pas le seul club a souffrir ainsi de cette année sans aucune rentrée ni pour le basket ni pour les autres activités du dôme
moi je fais entière confiance a nos dirigeants et a notre coach qui fait de l'excellent travail avec les nombreux jeunes.

Les jeunes belges ont montré qu’il ont l’énergie et du talent
Hâte d’être la saison prochaine

Il n'est pas encore "vert" l'avenir, mais ce soir, ce ne sera pas encore la dernière heure... je s(p)ors...

Merci Véro. Tout parait beaucoup plus clair-et d'une certaine manière-rassurant, après la lecture de cet article.
On peut presque se réjouir d'avoir quelque peu "anticipé" (malgré nous) sur le futur du basket en Belgique. C'est très positif pour tous les jeunes joueurs de tous les centres de formation.

hier pendant le match Mons- Anvers le manager montois Thierry Wilquin s'est montré très virulent concernant le fait qu'une reprise du spirou soit possible il déclarait que pas normal d'avoir eu une mauvaise gestion pendant des années au contraire de Mons qui a géré son budget en bon père de famille

Les vieilles jalousies de Tonton Wilkin... Petit...

rhapsody a écrit:hier  pendant le match Mons- Anvers le manager montois  Thierry Wilquin s'est montré très  virulent concernant le fait qu'une reprise du spirou soit possible il déclarait que pas normal d'avoir eu une mauvaise gestion pendant des années au contraire de Mons qui a géré son budget en bon père de famille

Et de cette façon Mons serait le seul club hennuyer et pourrait profiter d’une plus grande opportunité de sponsors ...
A-t-il ajouté que la ville lui octroyait une coquette somme ? Et si son coach réclame des top-players pour jouer l’Europe l’an prochain, que lui repondra-t-il?

Les responsables actuels doivent surmonter les difficultés financières engendrées par leurs prédécesseurs. C’est ainsi, et la mauvaise gestion ne vient pas de l’équipe Actuellement en fonction.

Merci, Véro, d’avoir publié cet interview qui en rassurera plus d’un.

Gabriel a également donné une interview pour la rtbf : https://www.rtbf.be/auvio/detail_spirou-de-charleroi-le-club-de-basket-est-a-vendre?id=2766747 .

Espérons des jours meilleurs pour notre club. Je pense également que nous pouvons faire confiance en l’équipe dirigeante actuelle.

Quant à Wilkin, quel petit monsieur (au propre comme au figuré, @Véro ) ...