Spirou - Louvain

DH a écrit:Pointé comme l’un des grands espoirs du basket belge après ses débuts à Ostende lors de la saison 2015-2016, Tim Lambrecht a mis du temps à confirmer, voyageant entre la Côte et Louvain. Arrivé à maturité à 23 ans et après un choix décisif dans sa carrière - "j’ai hésité avant de dire oui à Charleroi car tout se passait bien à Louvain qui m’avait donné ma chance en D1" -, il s’éclate au Dôme où il est devenu l’un des fers de lance de l’attaque de Sam Rotsaert avec plus de 15 points et 7 rebonds par match. Évocation de cette transformation attendue mais dont beaucoup doutaient il y a encore quelques mois.

Tim, comment jugez-vous votre saison jusqu’à présent ?

"C’est ce à quoi je m’attendais. Le coach Rotsaert me donne confiance et c’est ce que j’avais en tête quand j’ai accepté de rejoindre Charleroi. Si j’en suis là, c’est grâce au club et à Sam."

Votre relation avec Sam Rotsaert est spéciale et ne date pas du Spirou…

"Avec Sam, on se connaît très bien. On a d’ailleurs remporté la D2 ensemble avec Ostende il y a quelques années. Il m’a permis de m’épanouir et m’a appris à jouer comme un homme. Il me donne beaucoup de confiance et ça fait la différence."

Comment expliquez-vous que ça ait pris autant de temps pour exploser en D1 ?

"Quand j’étais à Ostende, le coach avait une autre idée de comment évoluer avec les jeunes en D1. C’est un principe que je comprends et je respecte sa décision de ne pas me faire jouer. Je devais donc partir pour gagner quelques minutes et c’est comme ça que j’ai atterri à Louvain où ça s’est très bien passé avec le coach Casteels."

Malgré tout, la différence est criante par rapport à la saison dernière. Au-delà des points, le style de jeu a changé, notamment à 3 points…

"À Louvain, je jouais plus comme un vrai intérieur. Le coach Casteels voulait que je joue sous l’anneau, que je muscle mon jeu et que je capte des rebonds. Ça m’a permis de me développer physiquement tout en travaillant mon shoot. Aujourd’hui, je joue en pleine confiance. Dès que j’en mets un ou deux, dans ma tête, je veux prendre les suivants. L’équipe sait que quand on est chauds, avec Alex et Sergio, on est capables d’enchaîner."

Ce jeudi, vous retrouvez Louvain. Un match toujours spécial pour vous ?

"Oui, et j’ai encore pas mal de contacts avec Sepp D’Espallier, Jonas Delalieux ou encore Luka Kotrulja et même les Américains. Ça reste un match particulier et on s’est un peu trash talké pendant la semaine. C’est gentil mais, par exemple, Jonas (Delalieux) m’a dit qu’il allait me mettre quelques shoots sur la tête. On verra bien…"

Lors du dernier match, vous vous êtes imposés (en Coupe de Belgique). À quel type de rencontre peut-on s’attendre ce jeudi ?

"Ce sera complètement différent car, à l’époque, ils n’avaient pas Ryan Kriener et ils jouent parfaitement autour de lui pour le moment. L’équipe est en forme et on va devoir faire attention pour enchaîner une quatrième victoire consécutive."

"L’équipe nationale ? J’y pense"

Tim Lambrecht profite de chaque occasion pour engranger de l’expérience.

Auteur d’une excellente saison, Tim Lambrecht nourrit bien évidemment de grandes ambitions et quoi de mieux que de porter le maillot de son pays dans une grande compétition ? "L’équipe nationale ? J’y pense un peu, oui, avoue le pivot carolo. Tous les Belges espèrent pouvoir jouer un jour pour l’équipe nationale et apprendre aux côtés de joueurs plus expérimentés et qui évoluent dans des championnats étrangers. Jouer avec les Belgian Lions, c’est toujours quelque chose de spécial."

Mais même s’il réalise une saison exceptionnelle, Tim Lambrecht sait qu’il risque d’être trop court pour faire partie du groupe pour l’Euro. "C’est un peu tôt pour moi d’autant qu’il y a encore d’excellents joueurs mais si j’ai déjà l’occasion de participer aux stages de préparation, ce sera déjà bénéfique pour moi. Par contre, plus tard, j’espère pouvoir faire partie du groupe", souligne le Carolo.